Sécuriser l’élevage des génisses grâce au colostrum
A la naissance du veau, sa quantité d’anticorps est insuffisante pour répondre aux agressions extérieures. C’est une porte ouverte à certaines pathologies : la santé et la survie des veaux est en jeu. Alors, comment faire pour améliorer son immunité ?
Le colostrum, un véritable or blanc
Le colostrum est riche en anticorps (Ig : G, M et A), en vitamines, en minéraux et en minéraux. C’est un allié de taille pour aider le veau à se protéger face aux agressions extérieures.
Quelques règles clés pour une distribution colostrale optimale :
1) Précocité : Fixer la limite de 6 heures au delà de laquelle la protection par le colostrum ne peut pas être jugée efficace
2) Quantité : Apporter 4 L de colostrum à l’aide d’une sonde propre (puis un repas de 2 L d’eau + 50 g de Vitalfort ensuite) OU 2 L à l’aide d’un biberon propre puis 2 L six heures
après.
3) Qualité : Apporter au moins 200 g d’IgG dans le sang pour l’immunité du veau. Un colostrum moyen contient environ 50 g d’IgG il faut donc distribuer minimum 4 L pour apporter les 200 g d’IgG. La mesure de la qualité du colostrum est donc essentielle pour être sûre d’apporter suffisamment de colostrum au veau.
Et ne pas oublier, la qualité microbienne du colostrum. En effet, au delà de 100 000 UFC / mL de germes totaux et 10 000 UFC/ mL de coliformes le risque de troubles digestifs devient réel (colostrum considéré sale). Au delà d’1 000 000 UFC/ mL le colostrum est considéré comme toxique alors n’hésitez pas à faire des analyses.